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01 mars 2023

Hymne à la gloire de l’investisseur en actions!


Imaginez un jeu de Monopoly où l’objectif consisterait à percevoir des revenus sans jamais investir dans des biens (rues, maisons, hôtels...). Le but en point de mire serait de passer le plus vite possible par la case départ à dessein d’encaisser le salaire auquel vous avez droit, et ce tout en évitant bien sûr de tomber sur la case « Allez en prison sans passer par la case départ ». C’est ainsi que bon nombre de personnes tentent d’organiser leur vie et leurs finances. C’est à en devenir chèvre

En tout cas, c’est à cela que nous tendions à penser ce week-end en lisant sur le site Internet de la NOS (l’organisation audiovisuelle publique néerlandaise de radios et télévisions) « qu’un aréopage d’investisseurs particuliers tireraient davantage de bénéfices des grosses entreprises que les fonds de pension ».

Dixit la NOS, ce n’est pas le retraité moyen mais l’investisseur particulier « fortuné » (sans pour autant être riche comme Crésus ou cousu d’or) qui profite des bénéfices des grosses entreprises cotées en Bourse (en l’occurrence chez nos voisins du nord). C’est là la conclusion après le constat que les investisseurs particuliers possèdent 7 fois plus d’actions dans les multinationales Shell, Unilever, ING, Ahold Delhaize, DSM, ASML et Philips que les cinq plus grands fonds de pension des Pays-Bas. 7 fois plus!

Cette « enquête » de la NOS fut réalisée dans le sillage de l’envolée phénoménale des bénéfices de ces entreprises en prenant pour point de référence leurs niveaux plancher de l’ère Covid. Logique qu’aujourd’hui, les bénéfices aient pris la tangente vers le haut. En tout cas, logique à nos yeux, pas pour les journalistes de la NOS.

Dans ce contexte, épinglons que les fonds de pension doivent davantage répartir que les investisseurs particuliers et qu’ils investissent dans des contrées plus lointaines. Il va de soi qu’à plus long terme, cela ne garantit pas de meilleurs résultats, d’autant que les cerbères boursiers contraignent les fonds de pension à investir dans des obligations, lesquelles ont connu de beaux rendements au fil des dernières années à cause de la baisse des taux. Néanmoins, suite à la hausse du loyer de l’argent, ces obligations broient désormais  du noir et souffrent de sinistrose ambiante. En revanche, bien souvent, les entreprises bataves parviennent à répercuter l’inflation sur leurs clients et peuvent dès lors protéger leurs bénéfices et relever leurs dividendes. À l’évidence, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si vous déteniez beaucoup d’actions Philips, nul doute que vous ne sauriez plus à quel saint vous vouer. Depuis son sommet mi-2021, le titre Philips a dévissé de -69%. Bizarre quand même que les journalistes de la NOS n’en ont pipé mot!

Et de toute manière, si ces « méchants particuliers fortunés » parviennent à constituer de telles participations importantes, c’est parce qu’ils misent sur les dividendes, réinvestissent ceux-ci et conservent leurs participations. Ceux qui placent leurs billes uniquement dans des obligations et récupèrent leurs sous en fin de parcours, n’investissent pas dans ce qui crée de la valeur ajoutée.

Au lieu d’inspirer envie et jalousie à l’encontre des « riches » ou « fortunés », ces chaînes de radio ou de télévision publiques feraient mieux d’inculquer la finance aux citoyens. Tout un chacun devrait recevoir 100 euros de l’État, à investir obligatoirement dans un indice boursier. Cela permettrait aux citoyens modèles de percuter que cela vaut le coup d’investir dans de bonnes entreprises. Mais c’est ce que les autorités veulent empêcher de nous faire comprendre. Elles préfèrent que nous investissions nos deniers dans des obligations étatiques, pas dans des entreprises créatrices de valeur ajoutée. Somme toute, veulent-elles que nous fassions des parcours de Monopoly sans aller en prison?


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